Plan particulier

Les élus creusois ont présenté plusieurs idées innovantes hier matin à Guéret

GUÉRET ECONOMIE CREUSE

Publié le 23/06/2018

À l’image de ce qui s’est fait en 2016 au musée Roger-Quillot de Clermont-Ferrand, des tableaux du musée d’Orsay pourraient être visibles durant quelques mois en Creuse. © photo d’archive

Parmi les cent projets présentés hier lors des états généraux du Plan particulier pour la Creuse, plusieurs idées concernent le tourisme et la culture, avec par exemple un musée numérique à La Souterraine ou le prêt d’œuvres du musée d’Orsay en Creuse.

La nouvelle préfète de la Creuse, Magali Debatte, a rappelé que le Plan particulier pour la Creuse (PPC) n’est « pas un guichet où on viendrait obtenir une subvention » mais « un plan d’action co-construit ». L’État accompagnera les projets, qu’ils soient publics ou privés. « Le PPC a un objectif : redonner un élan positif à la démographie du département par l’activité économique », a résumé Philippe Ramon, le directeur de projet.

Une vingtaine de tableaux d’Orsay en Creuse

Verra-t-on un jour des œuvres du musée d’Orsay en Creuse ? L’idée se précise. Jean-Luc Léger, le président de la communauté de communes Creuse Grand Sud, a indiqué qu’une nouvelle disposition de la ministre de la Culture, baptisée « Le catalogue des désirs », permet aux « départements ruraux d’accueillir des œuvres aux frais des grands musées nationaux ». Ces derniers payent le coût du transport des tableaux. « C’est ce qui était souvent rédhibitoire » pour les musées de province.

Jean-Luc Léger souhaite qu’une collection constituée d’une vingtaine d’œuvres impressionnistes du musée d’Orsay, en lien avec la Vallée des peintres, soit prêtée à un musée de Creuse (Guéret ou Aubusson). « Accueillir une collection pendant une durée limitée, par exemple dix mois, ça peut faire déplacer les gens », assure-t-il. Un tel événement culturel attirerait à coup sûr des touristes dans le département. « En terme d’image, ça serait formidable », ajoute l’élu.

La création d’un musée numérique « Micro folie » à La Souterraine figure parmi les projets innovants proposés dans le cadre du PPC. Le parc de La Villette (Paris) cherche à implanter des musées numériques partout en France. « Quatre sites ont été ciblés en Nouvelle-Aquitaine : Bordeaux, Dax, Arcachon et La Souterraine, indique Etienne Lejeune, président de la communauté de communes Monts et Vallées Ouest Creuse. La Souterraine serait donc le premier lieu rural. »

« Micro folie », c’est un musée dans lequel sont projetés sur des écrans géants ou dans des casques de réalité augmentée des chefs-d’œuvre de musées nationaux (château de Versailles, Orsay, centre Pompidou, Louvre, Philharmonie…). À La Souterraine, le projet est porté par la commune, La Villette et la Drac. Un pôle design, avec espace de coworking et un fablab, serait adossé au musée. Deux lieux d’implantation sont à l’étude : la chapelle du Sauveur (rue de Lavaud) et l’ancien garage Renault (rue de la Font aux moines).

Les forces vives de la Creuse croient au potentiel du tourisme vert et des sports nature pour rendre le territoire encore plus attractif. Nicolas Simonnet, président de la communauté de communes Creuse Confluence, a évoqué la possibilité d’aménager une voie verte sur l’axe Montluçon-Eygurande (Corrèze), qui n’est plus utilisé aujourd’hui. « Nous aimerions avoir l’appui de l’État pour le déclassement de la voie ferrée, indique l’élu. Collectivement, nous aménagerons des voies vertes ou des véloroutes sur ces axes. »

Thermalisme et tourisme sportif

Le thermalisme est également un des points forts du département. Un vaste projet, lancé par la société d’économie mixte d’Évaux-les-Bains, porte sur la valorisation du thermalisme : diversification vers la dermatologie, restructuration du complexe hôtelier, création d’une unité de fabrication de produits dermato-cosmétiques.

Toujours dans le domaine du tourisme vert, l’agglomération du Grand Guéret envisage de mettre en place une formation dans le domaine des sports nature : un DEUST et une licence professionnelle « animation et organisation des activités physiques et sportives, mention tourisme sportif ».

Les cent projets du PPC doivent être finalisés dans les trois semaines à venir. La préfète transmettra sa copie au Premier ministre fin