La ministre de la justice Nicole Belloubet a décidé ce dimanche de reporter l’examen de la révision constitutionnelle jusqu’à nouvel ordre. Depuis plusieurs jours, les débats à l’Assemblée nationale sont parasités par l’affaire Benalla. Pour le député de la Creuse, c’était la seule chose à faire.

Le quinquennat Macron fait face à une véritable crise politique. La ministre de la Justice, Nicole Belloubet a décidé ce dimanche de reporter les débats sur la révision constitutionnelle jusqu’à nouvel ordre, à cause de l’affaire Alexandre Benalla. Dans une vidéo,  il est possible de voir le désormais ancien « Monsieur sécurité » d’Emmanuel Macron frapper un manifestant en marge des manifestation du 1er mai.  Fallait-il vraiment suspendre l’examen de la réforme constitutionnelle ? Pour Jean-Baptiste Moreau, le député de la République en Marche de la Creuse, la réponse est oui.

« L’hémicycle, ce n’est pas un tribunal. Nous sommes députés, ni des juges, ni des procureurs »

 » Je pense que c’est la meilleure solution puisque depuis jeudi dernier, tout est bloqué », explique Jean-Baptiste Moreau. « Les rappels au règlement se succèdent les uns aux autres de la part de l’opposition, de l’extrême droite à l’extrême gauche. Cela ne servait donc à rien de continuer l’examen de ce texte. « 

Pour le député de la Creuse, « cette affaire est grave, c’est une certitude. Maintenant il y a des procédure en cours, il y a une instruction judiciaire, une commission d’enquête doit démarrer ses travaux. Les condamnations arriveront si elles doivent arriver. » 

« Je ne sais pas ce qui a pu lui passer par la tête »

Jean-Baptiste Moreau espère que les débats reprendront le plus vite possible. « Aujourd’hui on est là pour faire la loi. Cette affaire doit être éclaircie mais cela va peut-être prendre des jours voire des semaines, des mois. On ne va pas tout bloquer à l’Assemblée nationale en attendant. Qu’est ce que cela apportera de plus? » 

Le député de la Creuse a déjà eu l’occasion de croiser Alexandre Benalla lors de la campagne présidentielle ou encore ces derniers temps à l’Elysée ou lors des déplacements du Président de la République.  « C’était quelqu’un de très professionnel et sérieux, raconte Jean-Baptiste Moreau.  Après je ne sais pas ce qui lui est passé par la tête pour faire ce qu’il a fait. Il faut que l’affaire soit jugée et qu’il soit sanctionné à hauteur de ses responsabilités. Et s’il y a d’autres responsabilités à déterminer,  la justice le fera, la commission d’enquête aussi.  Mais il faut bien garder en tête que la commission d’enquête n’a pas vocation à remplacer la justice. »